Si pour la majorité des gens, ‘’rédiger un testament’’ est un acte qui se fait au crépuscule de sa vie, il convient de s’inscrire en faux contre cette idée.
CE QUE DIT LA LOI : Une succession en l’absence de testament sera partagée suivant la législation de droit commun, ce qui peut compliquer une gestion sereine du patrimoine laissé par le défunt.
Dans le cas d’une personne décédée jeune, et qui n’aurait pas pris la précaution de laisser un testament avant son décès, le partage se fera selon la loi et chaque membre de la famille sera cohéritier.
Par exemple, dans la mesure où il n’existe pas de descendants ou ascendants en ligne directe, les collatéraux (frères et sœurs) reçoivent un tiers des biens, l’époux les deux tiers. C’est un droit qui semble favorable à l’époux survivant mais qui comporte un bémol car il ne prévoit pas l’usufruit sur le bien (l’usage) et les autres héritiers peuvent exiger leur part d’héritage et contraindre l’époux survivant à vendre le bien.
En présence d’enfants mineurs, la mère sera soumise à un contrôle pour tous les actes de gestion et de disposition sur les biens sur lesquels les enfants ont une part. Elle sera tutrice mais devra rendre des comptes. Cette dernière devra à chaque fois déposer une demande au tribunal de la famille et attendre son autorisation (ex : dans la mesure où elle veut vendre une voiture ou un appartement faisant partie de la succession…).
Lorsque les enfants deviendront majeurs ils seront en droit de demander leur part dans l’héritage (sur le bien immobilier où vit la mère). Les enfants auront l’option de renoncer à l’usufruit de la succession mais ce droit est à leur discrétion et se fait par un acte devant avocat.
Plus la succession sera importante plus les contraintes le seront également. Cela se complique lorsqu’il s’agit de familles recomposées.
NOTRE CONSEIL : Rédiger un testament chez un notaire donne à cet acte une valeur légale très difficilement contestable.
EN CONCLUSION : Il convient de s’interroger, même jeune, sur les conséquences qui résulteraient si l’on était, à D. ne plaise, appelé à disparaître, et d’en tirer les leçons qui conviennent pour le bien de tous.
Cet article ne peut être assimilé à une consultation juridique et ne doit être entendu que comme une source d’information générale.
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